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RENCONTRE AVEC ... Bernard LAMPRIERE et Pascal BERGERAT

 

L'ouverture de la pêche à la truite a eu lieu le week-end dernier et, en ce début de saison nous avons jugé interessant de donner la parole à 2 de nos gardes pour les connaître un peu mieux et savoir ce qui les a motivé à devenir garde de pêche pour notre AAPPMA.

 

Bernard LAMPRIERE - Garde depuis 2013 -

 

Et Pascal BERGERAT qui vient de prendre ses fonctions en ce début d'année 2019.

 

*****

 

Pour débuter l'entretien avec Bernard et Pascal nous avons voulu savoir quelles étaient les motivations qui les avaient conduits à devenir garde de pêche 

 

Bernard :

 

 L'heure de la retraite ayant sonné et les travaux terminés à la maison, j'ai trouvé un peu de temps libre. Passionné de pêche et résidant sur la région de Plancoët j'ai rejoint l'AAPPMA pour tout d'abord donner un coup de main aux nettoyages de rives, à l'alevinage et à l'atelier pêche nature ( école de pêche pour les enfants mineurs ) . Cette fonction d'encadrant me plaisait beaucoup et je regrette aujourd'hui sa mise en sommeil. 

 

La société de pêche était à la recherche de garde,  Jean-Claude AILLET - Président - m'a sollicité et proposé pour devenir garde. J'ai commencé à officier en 2013.

 

Le contact humain, le rapprochement avec les pêcheurs, le goût pour la nature ainsi que le respect des règles ont été mes principales sources de motivation dans ma décision de devenir garde. 

 

Pascal :

 

Il y a beaucoup de points communs avec les arguments de Bernard.

 

A la retraite depuis près d'un an, je souhaitais trouver une occupation. La pêche étant l'un de mes passe-temps favoris, j'ai comme Bernard découvert les activités de nettoyages de rives de l'AAPPMA. A l'occasion d'une discussion avec le Président, Jean-Claude AILLET m'a demandé si toutefois le rôle de garde était susceptible de m'interesser.

 

Soucieux de voir la pratique de la pêche se dérouler dans le respect des règles et d'un minimum d'honnêteté à avoir vis à vis des autres pêcheurs, j'ai accepté de franchir le pas et suivi la formation des gardes de pêche particuliers en Novembre 2018.

 

C'était un bon motif pour moi de mettre en pratique mes convictions. 

 

Comment concevez-vous votre rôle

 

 Bernard

 

Accueil au bord de l'eau, convivialité avec ceux qui partagent les rivières et plans d'eau sont mes principales préoccupations. Très souvent des questions me sont posées, il faut donc conseiller, guider les pêcheurs dans la pratique de leur loisir préféré.

 

Tout en étant intraitable avec les individus qui ne respectent pas la réglementation et l'environnement, je souhaite faire preuve de communication, de politesse et de respect.

 

Ma fonction m'interdit de me faire des copains pour ne pas compromettre mon objectivité.

 

Je souhaite que mes contrôles marquent les esprits afin de dissuader les contrevenants mais toujours à la recherche du compromis et avec  pédagogie. 

 

Pascal

 

Je vais découvrir le côté " pratique " de la fonction avec comme principale préoccupation à l'esprit le dialogue, la pédagogie et les valeurs humaines.

 

Sur ces bases , je souhaite faire respecter les réglements tant locaux que nationaux. 

 

Si l'obtention d'une carte de pêche ouvre des droits, je souhaite rappeler aux pêcheurs ( qui seront en marge )  qu'ils ont aussi des devoirs.

La société ( au sens large ) doit pour bien vivre respecter les fondamentaux. A défaut, c'est la porte ouverte à tous les abus. 

 

Quelles sont les principales difficultés de votre mission ?

 

Bernard :

 

Il va de soi que la grande majorité des pêcheurs sont contents de voir les gardes. C'est seulement une minorité qui, très souvent, se retrouve en groupe ou formation de groupe et présence d'alcool qui est la plus difficile à appréhender.

En effet, la notion de dialogue est parfois difficile avec 2 moments particulièrement délicats que sont l'aube et le crépuscule.

 

Mais à coté de ces moments tendus, j'ai aussi un plaisir absolu devant un jeune enfant qui accoure au devant de moi pour me présenter sa carte de pêche. 

 

Bon an mal an, je contrôle entre 300 et 400 pêcheurs, en 2018 par exemple , j'ai établi 361 fiches de contrôle et depuis que j'exerce j'ai fait appel 7 fois à la gendarmerie pour traiter les cas les plus belliqueux.

 

Pascal :

 

Je n'ai pas jusqu'à présent le recul nécessaire pour faire de commentaires sur les difficultés du terrain mais ce que je peux dire et souligner - suite à ma formation récente - c'est que dans notre bénévolat nous sommes assistés par la gendarmerie, la Fédération départementale ainsi que les responsables de l'environnement que sont l'ONEMA ( Office national de l'Eau et des Milieux Aquatiques ) ainsi que de l'AFB ( Agence Française pour la Biodiversité ) .

 

 

Pour conclure, 2 chiffres de Garderie :

 

Le département des Côtes d'Armor compte une quarantaine de gardes pour environ 3500 contrôles annuels.

 

*****

 

Merci Bernard et Pascal pour vos témoignages, ils nous montrent que votre rôle de garde exige beaucoup de temps, de pédagogie et de facultés d'adaptation face à des situations à risques.

 

*****

 

Fin Avril, à l'occasion de l'ouverture de la pêche aux carnassiers, nous vous présenterons David AILLET  garde depuis quelques années pour le compte de notre Association.

 

Prenez date !

 

 

 



12/03/2019
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